0700 - ARDÈCHE

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19 février 2024
Jacques Parisot

Décès - Hommage à Jacques Parisot

Jacques Napoléon Parizot est né le 29 avril 1945 à Mirecourt pendant la seconde guerre mondiale quelques mois après la bataille des Vosges.

Le 30 décembre 1965, à tout juste 20 ans, il s’engage dans l’armée de terre et choisit les parachutistes. Il rejoint ainsi le centre d’instruction du 1er Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (RPIMA) à Bayonne où il apprend les bases de son métier de parachutiste. A l’été 1966 il rejoint l’Ecole Nationale des Sous-Officiers d’Active à Saint-Maixent (ENSOA) pour parfaire sa formation militaire. Il est nommé Sergent le 1er mars 1967, et fidèle aux parachutistes, il est affecté dès l’été au 8ème RPIMA à Castres.

En décembre 1969 il est muté au Tchad à Fort Lamy au sein du 6ème Régiment Interarmées Outre-Mer (RIAOM). Il découvre ainsi l’Afrique et le désert tchadien qui ne le laissent pas indifférent. Il fait partie de la 6ème Compagnie Parachutiste d’Infanterie de Marine (6ème C.P.I.Ma) et effectue de nombreuses missions de maintien de l’ordre dans le centre et l’est du Tchad (territoires du Borkou, de l’Ennedi et du Tibesti). C’est au cours d’une de ces missions, le 11 octobre 1970, que son unité tombe dans une embuscade. Jacques est très grièvement blessé à la jambe, à la rate et aux intestins. Il est évacué par hélicoptère puis par avion vers Fort Lamy. Il est soigné et grâce à sa volonté et à son moral d’acier il se rétablit forçant le respect du médecin qui lui a prodigué les premiers soins sur le terrain qui ne s’attendait pas à le voir survivre à ses blessures.

Au cours de cette embuscade sur les 105 parachutistes engagés, 12 furent tués et 25 autres blessés plus ou moins grièvement. Ce fut le plus lourd tribut payé pour ces opérations.

Après son retour en métropole et une longue convalescence, Jacques a retrouvé le 8ème RPIMA à Castres. Il a été nommé Sergent-Chef le 1er janvier 1971 et s’est vu attribuer la médaille militaire le 26 février 1971 ainsi que 2 citations, dont une à l’ordre de l’armée. Il s’est remis à l’entrainement pour retrouver son aptitude de parachutiste. Malheureusement, bien que le moral soit au beau fixe et que les performances soient au rendez-vous, les graves séquelles laissées par ses blessures ne lui ont pas permis de rester parachutiste. Il a ainsi été mis en position de retraite en juillet 1973.

En 2007 il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur et au regard de son engagement sans faille pour la nation, il est promu officier de la Légion d’Honneur en 2016.

Il y a quelques années, il décide de se rapprocher du sud de la France, en Ardèche, pour être plus près de la famille de Raymonde. La maladie le rattrape malheureusement et malgré une volonté et un moral toujours au plus haut il n’a pas pu gagner ce dernier combat.

 Ce parcours émérite et son engagement, qu’il a su partager avec ses camarades parachutistes et les anciens combattants, constituent un exemple pour tous.

 

 



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